Innovations technologiques : comment dormir dans l’espace ?

23 août 2025

Les astronautes dorment en moyenne deux heures de moins par nuit que sur Terre, selon les relevés de la NASA. Malgré des équipements sophistiqués, près de la moitié souffrent de troubles du sommeil lors des missions de longue durée.

Les cycles circadiens se dérèglent en orbite, rendant inefficaces les méthodes habituelles de gestion du repos. Les innovations technologiques tentent de compenser ces perturbations, avec des résultats variables selon les individus et les conditions de vol.

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Pourquoi le sommeil est un défi unique dans l’espace

Vivre et dormir dans l’espace chamboule tout ce que l’on connaît du repos. Sur la station spatiale internationale, chaque astronaute doit composer avec la microgravité : fini le poids du corps, oubliées les habitudes de position. On flotte, on dérive, on perd ses repères. Les liquides migrent dans le haut du corps, la nuque se tend, et la simple idée de s’allonger prend un sens tout différent. Difficile aussi de s’y retrouver quand, toutes les 90 minutes, le Soleil se lève puis se couche. Le cycle jour-nuit disparaît, l’horloge biologique tangue.

Voici quelques-unes des perturbations majeures qui guettent les équipages :

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  • La microgravité fait flotter le corps et modifie la répartition des fluides internes.
  • Le dioxyde de carbone s’accumule parfois autour de la tête, formant une bulle de CO2 qui, sans ventilation adéquate, peut entraîner une hypoxie.
  • Le bruit permanent des systèmes de ventilation, l’éclairage artificiel et le stress du travail quotidien minent la qualité du sommeil.

Toutes ces anomalies produisent leur lot de troubles du sommeil : réveils soudains, apnées, sensations d’étouffement. Les effets du déficit de sommeil ne tardent pas à se faire sentir : la performance cognitive baisse, la vigilance diminue, et la sécurité de tous se retrouve sur la corde raide. Gérer le sommeil dans l’espace devient un enjeu de santé publique miniature, absolument déterminant pour la réussite de toute exploration spatiale et l’harmonie de la vie à bord. Les récits de Thomas Pesquet et les études de la NASA le montrent : chaque détail compte, chaque habitude doit être réinventée pour espérer dormir réellement en orbite.

Quelles solutions innovantes pour dormir en apesanteur ?

Face à ces défis, ingénieurs et médecins rivalisent d’ingéniosité pour permettre aux astronautes de trouver un repos digne de ce nom. Les habitudes terrestres n’ont plus cours : à bord de la station, chaque astronaute dispose d’une cabine de sommeil individuelle, minuscule mais optimisée pour la tranquillité. Le sac de couchage y est fixé à une paroi, au plafond ou au sol (la distinction n’a plus d’importance), empêchant le corps de dériver en pleine nuit et offrant une sensation d’ancrage, essentielle pour relâcher ses muscles.

Chaque cabine regroupe des éléments précis, pensés pour limiter les sources d’inconfort :

  • Un sac de couchage combiné à un oreiller, une lampe à intensité variable, une bouche d’aération pour chasser le CO2, et quelques objets personnels pour rassurer.
  • Des bouchons d’oreilles pour étouffer le grondement des ventilateurs, et un masque pour les yeux pour simuler la nuit, absente dans cet environnement.

La clé réside dans la routine de sommeil : horaires fixes, rituels répétés, stratégie contre le décalage horaire chronique. Certains équipages expérimentent la luminothérapie pour recaler leur rythme circadien, d’autres testent des bandeaux de maintien de tête pour garder une position stable toute la nuit. Parfois, les somnifères sont prescrits, mais leur usage reste surveillé pour éviter les effets secondaires. Les solutions techniques s’enrichissent au fil du temps : lutte contre l’accumulation de CO2, contrôle des bruitages, personnalisation de la bulle de repos. Dormir en orbite, c’est un travail d’adaptation quotidien, où chaque détail, chaque innovation, peut faire la différence entre une nuit réparatrice et une nuit blanche.

Zoom sur les technologies utilisées à bord des stations spatiales

La station spatiale internationale s’est imposée comme le terrain d’expérimentation du sommeil en apesanteur. Ici, la chambre à coucher prend la forme d’un cocon technique, pensé pour isoler l’astronaute de la lumière et du bruit. Cabines de sommeil individuelles, stores sur les hublots et filtres pour réduire la lumière solaire : tout est conçu pour limiter l’intrusion des 16 levers et couchers de Soleil quotidiens, véritable défi pour l’organisme.

L’air aussi réclame une vigilance constante. Grâce à des systèmes de ventilation sophistiqués, les bulles de CO2 ne stagnent plus autour du visage des dormeurs. La circulation de l’air protège l’astronaute de l’hypoxie et garantit le renouvellement de l’atmosphère à bord.

Au-delà du confort immédiat, la technologie spatiale influence notre quotidien. La mousse à mémoire de forme, développée par la NASA pour amortir les chocs et améliorer le confort des astronautes, s’est invitée dans nombre de matelas et oreillers sur Terre, preuve, s’il en fallait, que l’innovation spatiale rayonne bien au-delà de l’ISS. Le CNES ne reste pas en retrait : l’expérience Dreams, menée avec Thomas Pesquet, a permis de collecter des données inédites sur le sommeil en apesanteur, grâce à des capteurs miniaturisés placés sur le crâne. L’analyse des phases de sommeil et de leur évolution en orbite nourrit la conception des futurs équipements, pour que chaque astronaute puisse bénéficier d’un repos à la hauteur du défi spatial.

espace sommeil

Vers un futur où bien dormir dans l’espace devient possible

Le sommeil a pris place au cœur de la réflexion des ingénieurs et des soignants. Les progrès réalisés sur la station spatiale internationale inaugurent une nouvelle génération d’équipements, à la croisée de la technologie et du bien-être. Les prochaines grandes aventures de l’exploration spatiale appellent des solutions qui s’ajustent à la microgravité, mais aussi aux enjeux de santé mentale et de performance cognitive.

Les acteurs de la recherche et de l’industrie travaillent déjà sur des innovations inspirées des expériences du CNES ou de la NASA. Sur Terre, certains fabricants comme Zizzz proposent des produits pour le sommeil hérités des découvertes spatiales. Voici quelques exemples représentatifs de cette tendance :

  • Couettes qui régulent température et humidité
  • Oreillers ergonomiques pour soutenir la nuque
  • Linge de lit écologique pour un environnement plus sain

Cette synergie entre science et usages quotidiens dessine un nouveau paysage du repos, aussi bien dans l’espace que sur notre planète. Le prochain défi ? Mettre au point des solutions sur-mesure : cabines connectées, éclairages qui s’adaptent au rythme biologique, matériaux hypoallergéniques et intelligents. L’objectif : préserver l’équilibre de l’organisme, malgré l’absence totale d’alternance naturelle entre lumière et obscurité. La compétition s’accélère, portée par l’urgence d’assurer la sécurité et la performance sur les missions longues. La recherche spatiale, catalyseur d’inventions, prépare déjà les nuits de demain, sur orbite ou ici-bas, là où le sommeil n’a jamais été aussi précieux.

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