Rénover son installation électrique est une étape essentielle pour garantir la sécurité et la conformité d’un logement, surtout lorsqu’il a plusieurs décennies. Entre la rénovation partielle et la rénovation complète, le choix dépend de l’état de l’installation existante, des projets à venir et du budget disponible. Mais comment savoir quelle option est la plus adaptée ? Voici un guide complet pour comprendre les différences, les obligations du RGIE et les critères à prendre en compte avant de se lancer.
Pourquoi rénover une installation électrique ?
Avec le temps, les câbles, les disjoncteurs et les prises s’usent ou ne répondent plus aux exigences actuelles. Les logements construits avant les années 1990 ne respectent souvent pas les standards imposés par le Règlement général sur les installations électriques (RGIE). Une rénovation électrique n’est donc pas seulement une question de confort, mais surtout une obligation de sécurité : elle réduit le risque d’électrocution, d’incendie ou de court-circuit.
À Bruxelles, ElamElec accompagne les particuliers et copropriétés dans la rénovation partielle ou complète de leurs installations, en tenant compte du type de logement, des besoins réels et des exigences de conformité du RGIE.
Différences entre une rénovation partielle et une rénovation complète
Le choix entre rénovation partielle et complète dépend du diagnostic de l’installation existante. Les deux approches ne poursuivent pas les mêmes objectifs ni les mêmes implications budgétaires.
| Type de rénovation | Objectif principal | Travaux réalisés | Situation typique |
|---|---|---|---|
| Partielle | Corriger ou améliorer certains circuits sans tout remplacer | Mise à la terre, ajout de prises, remplacement du tableau ou des différentiels | Logement partiellement rénové ou récent |
| Complète | Refaire entièrement le réseau électrique selon les normes RGIE | Remplacement total du câblage, des gaines, du tableau et des protections | Logement ancien ou en rénovation totale |
Dans les deux cas, un contrôle de conformité est obligatoire à la fin des travaux pour obtenir un certificat valable 25 ans.
Quand opter pour une rénovation partielle ?
Une rénovation partielle est suffisante lorsque l’installation est globalement saine, mais présente quelques défauts localisés. Elle est souvent recommandée dans les cas suivants :
- installation encore récente, mais dépourvue de mise à la terre ;
- ajout de circuits pour une nouvelle cuisine ou salle de bains ;
- tableau électrique ancien, mais câblage encore en bon état ;
- nécessité d’ajouter des protections différentielles 30 mA.
Cette solution est plus rapide, moins coûteuse et permet de maintenir le logement habitable pendant les travaux. Cependant, elle suppose que l’installation d’origine respecte déjà la majorité des normes du RGIE.
Quand faut-il envisager une rénovation complète ?
Une rénovation complète devient nécessaire lorsque l’installation est ancienne, non sécurisée ou difficile à adapter. C’est souvent le cas dans les immeubles construits avant 1980, où les fils en tissu ou les conduits métalliques ne répondent plus aux normes actuelles. Les signes qui doivent alerter :
- disjonctions fréquentes ou prises qui chauffent ;
- absence de mise à la terre dans plusieurs pièces ;
- câbles dénudés ou gaines cassées ;
- absence de différentiel ou de repérage des circuits ;
- impossibilité d’ajouter de nouveaux appareils électriques.
Dans ce cas, il est plus sûr et plus économique à long terme de refaire entièrement l’installation plutôt que d’ajouter des correctifs successifs.
Les étapes d’une rénovation électrique complète
Une rénovation complète suit plusieurs étapes techniques qui garantissent la sécurité et la conformité de l’installation :
- Diagnostic de l’existant : repérage des défauts et vérification de la mise à la terre.
- Conception du plan électrique : définition des circuits, du tableau et des protections.
- Remplacement du câblage et des gaines : pose de conduits adaptés à la charge électrique.
- Installation du tableau et des différentiels : intégration du 300 mA et du 30 mA.
- Réalisation des schémas unifilaires et de position : documents exigés lors du contrôle.
- Contrôle final par un organisme agréé : validation du certificat de conformité.
Cette approche garantit une installation sûre pour plusieurs décennies et augmente la valeur du bien immobilier.
Coût comparatif entre rénovation partielle et complète
Le coût varie selon la surface, le nombre de circuits et le type de logement. Voici une estimation moyenne à Bruxelles :
| Type de rénovation | Coût moyen (TVAC) | Délai d’exécution |
|---|---|---|
| Rénovation partielle | 1 000 à 2 500 € | 2 à 5 jours |
| Rénovation complète | 3 000 à 7 000 € | 1 à 3 semaines |
Une rénovation complète demande plus de main-d’œuvre et de matériel, mais elle permet d’éviter des interventions répétées à moyen terme.
Les obligations selon le RGIE
Le RGIE impose des règles précises pour garantir la sécurité des occupants. Voici les points essentiels à respecter, quel que soit le type de rénovation :
- présence d’un différentiel principal de 300 mA et d’un 30 mA pour les pièces d’eau ;
- installation d’une mise à la terre efficace reliée à toutes les prises ;
- liaison équipotentielle dans la salle de bains et la cuisine ;
- circuits séparés pour les prises, l’éclairage et les appareils électroménagers ;
- repérage clair de tous les circuits sur le tableau électrique.
Une installation conforme à ces règles est la condition pour obtenir un certificat valide lors du contrôle final.
Les avantages d’une rénovation complète
Même si elle représente un investissement plus important, une rénovation totale présente de nombreux atouts :
- sécurité optimale pour les habitants ;
- conformité immédiate aux normes actuelles du RGIE ;
- diminution des risques d’incendie ou de court-circuit ;
- meilleure répartition des circuits électriques ;
- valorisation du logement en cas de revente.
Elle offre également plus de souplesse pour intégrer des technologies modernes, comme la domotique ou les bornes de recharge pour véhicules électriques.
Les avantages d’une rénovation partielle
La rénovation partielle reste une solution adaptée pour les logements récents ou déjà en bon état. Elle présente plusieurs bénéfices :
- coût limité et travaux plus rapides ;
- possibilité de cibler uniquement les zones à risque ;
- maintien de la conformité sans devoir tout refaire ;
- idéal en cas de budget restreint ou de rénovation progressive.
Cependant, elle doit être bien planifiée pour éviter les incompatibilités entre circuits anciens et nouveaux.
Conseils pour bien choisir entre les deux options
Pour déterminer la solution la plus adaptée, il est essentiel de commencer par un diagnostic électrique complet. Ce diagnostic permet d’évaluer l’état réel de l’installation et d’estimer la faisabilité d’une rénovation partielle. Quelques critères peuvent guider le choix :
- âge du logement et de l’installation actuelle ;
- projets futurs (agrandissement, cuisine équipée, borne de recharge) ;
- budget disponible ;
- niveau de conformité déjà atteint.
Lorsque les défauts sont nombreux ou structurels, la rénovation complète s’impose comme la solution la plus durable.
En résumé
Choisir entre une rénovation électrique partielle ou complète dépend avant tout de l’état de votre installation et de vos objectifs à long terme. Une rénovation partielle peut suffire pour corriger des anomalies ponctuelles, tandis qu’une rénovation complète garantit une mise aux normes totale et une sécurité optimale. Faire évaluer la situation par un électricien agréé est la meilleure façon d’éviter les erreurs et de respecter le RGIE. À Bruxelles, une installation bien rénovée, conforme et documentée assure à la fois tranquillité, sécurité et valorisation de votre bien immobilier.
