5 € sur soi : est-ce obligatoire ? Découvrez les règles en vigueur

17 juillet 2025

L’instauration de la gratuité des protections périodiques en France a d’abord concerné les étudiantes, puis a été étendue à d’autres publics spécifiques, sans se généraliser à l’ensemble de la population. La précarité menstruelle figure pourtant depuis plusieurs années à l’agenda politique, entre propositions de loi, expérimentations locales et appels d’associations.

Les débats récents autour de l’accès universel aux protections féminines mettent en lumière des désaccords persistants sur le financement, la logistique et le rôle de l’État. Les initiatives privées se multiplient, mais aucune règle n’impose pour l’instant de toujours disposer d’un certain montant sur soi pour faire face à ces besoins essentiels.

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Règles féminines : où en est la législation aujourd’hui en France ?

Aucune loi en France n’exige que l’on ait 5 € sur soi pour l’achat de protections menstruelles. Le code du travail ne prévoit rien de tel, ni pour les salariées, ni pour les mineures. Les textes officiels encadrent la santé et la sécurité, mais restent silencieux sur la nécessité de garder une somme destinée à ces achats. Impossible donc de se voir reprocher, d’un point de vue légal, de ne pas avoir d’argent pour une serviette ou un tampon.

Depuis 2021, des avancées ont vu le jour. Plusieurs lieux collectifs, universités, lycées, foyers d’accueil, proposent désormais la gratuité des protections périodiques pour lutter contre la précarité menstruelle. Mais la loi ne généralise pas ce dispositif : ni tous les espaces publics, ni toutes les entreprises n’y sont tenus. L’employeur n’a pas, à ce stade, d’obligation de fournir ces produits à l’ensemble de son personnel. Le droit du travail garantit le bien-être global, sans imposer de mesures spécifiques sur les règles.

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Voici ce que l’on peut retenir sur l’état actuel de la législation :

  • Ni le code français, ni les articles du code du travail ne créent d’obligation individuelle de disposer d’une somme spécifique.
  • L’accès gratuit aux protections avance, mais il reste réservé à certains groupes et lieux.
  • On ne risque aucune sanction en cas d’absence de protections ou de moyens pour s’en procurer.

La jurisprudence française n’a jamais été saisie pour absence d’argent en vue d’acheter des protections menstruelles. Les débats à l’Assemblée se poursuivent, mais aucune obligation individuelle n’a été introduite, ni dans la sphère publique, ni dans le secteur privé.

Pourquoi le sujet des protections périodiques est-il devenu un enjeu politique majeur ?

Les protections périodiques occupent aujourd’hui une place centrale dans le débat public, loin d’une simple question de santé. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en France, des milliers de femmes et de jeunes filles expliquent manquer régulièrement de moyens pour acheter tampons ou serviettes. La précarité menstruelle, longtemps ignorée, a fait irruption dans l’espace politique, propulsée par les associations, relayée par les médias, débattue au Parlement.

Ce qui a changé, c’est le regard porté sur ce sujet, désormais classé parmi les droits fondamentaux. Le fait de ne pas pouvoir accéder à des protections n’est plus un simple tracas personnel : c’est un frein à l’égalité, à la dignité, à la vie sociale. Les forces de l’ordre, tout comme les institutions publiques, concentrent désormais leurs efforts sur la réduction des inégalités plutôt que sur la stigmatisation. La jurisprudence française, qu’il s’agisse de la cour de cassation ou des tribunaux administratifs, n’a pas encore statué directement sur le sujet, mais la pression sociale a poussé les collectivités à passer à l’action.

Sur la scène européenne, les débats au parlement européen et au conseil montrent que la question dépasse largement les frontières françaises. Accès, gratuité, lutte contre la précarité : ces termes animent désormais toutes les discussions institutionnelles. On assiste à une mobilisation collective, associant syndicats, élus et citoyens. Ce qui est en jeu ? Garantir à toutes un accès libre à un produit de première nécessité, sans discrimination ni dépendance au contexte social.

Deux tendances fortes émergent de cette mobilisation :

  • La catégorie des protections périodiques s’inscrit désormais dans une réflexion plus large sur la santé publique et l’égalité.
  • Les armes du débat politique sont désormais la transparence, l’expertise, et la volonté de lutter contre l’exclusion.

Ce que disent les récentes avancées législatives sur la gratuité et l’accessibilité

Les protections périodiques ont fait une entrée remarquée dans les débats législatifs. Sous la pression d’associations déterminées, l’Assemblée nationale et le Sénat ont accéléré l’examen de textes sur le sujet. Les lois votées récemment traduisent ce changement : la loi de financement de la sécurité sociale pour 2022 a permis d’expérimenter la gratuité de ces produits dans certains lieux collectifs. Dans les universités, les collèges, les foyers d’urgence, des distributeurs de protections ont vu le jour, financés par l’État, une première.

Pour l’instant, aucun règlement du parlement européen n’impose la gratuité à l’ensemble des pays membres. Mais la France, en multipliant les initiatives, devance peut-être un mouvement européen à venir. Le code du travail ne pose aucune obligation pour l’employeur de fournir des protections périodiques. Pourtant, certaines entreprises ou collectivités choisissent, de leur propre initiative, d’offrir ce service, convaincues qu’il s’agit d’une mesure de justice sociale.

Voici quelques points-clés sur les avancées récentes et les limites du cadre légal :

  • La sécurité sociale finance une partie de ces dispositifs, notamment dans certains établissements scolaires.
  • Les articles du code du travail n’imposent rien en matière de distribution gratuite, mais des négociations collectives émergent dans certains grands groupes.

Le débat sur la généralisation de la gratuité se poursuit. Associations et syndicats réclament une inscription dans la loi, au même titre que d’autres produits de santé. Qui doit payer, l’État ou les entreprises ? Faut-il intégrer les protections périodiques dans les politiques publiques de santé ? Ces questions, qui touchent à la fois au financement et à la justice sociale, restent plus que jamais d’actualité.

argent personnel

Quelles conséquences sociales et politiques pour les femmes concernées ?

La question des protections périodiques s’étend désormais bien au-delà de la sphère sanitaire. Elle touche à la dignité, à la citoyenneté, à la capacité de participer pleinement à la vie sociale. L’absence d’accès gratuit ou abordable à ces produits pousse des femmes à faire des choix douloureux : se nourrir ou se protéger, s’absenter de l’école ou du travail. Cela concerne d’abord les étudiantes, les salariées précaires, les femmes sans abri, mais la réalité déborde largement, affectant des parcours de vie entiers et aggravant les inégalités dès l’adolescence.

Les données récentes recueillies par les associations révèlent l’ampleur du phénomène. Environ 1,7 million de femmes, selon le collectif Règles Élémentaires, seraient concernées par la précarité menstruelle en France. Ne pas avoir de protections, c’est risquer la stigmatisation, l’exclusion, voire des sanctions informelles dans les établissements scolaires ou sur le lieu de travail. Les risques sanitaires sont là : infections, absentéisme, isolement.

La réponse publique reste partielle. L’État, les collectivités, les entreprises hésitent encore sur la marche à suivre. L’inspection du travail ne prévoit ni sanction, ni amende en cas de non-distribution de protections dans le secteur privé, mais la pression sociale monte. Les syndicats revendiquent que l’accès aux protections devienne un droit effectif. Quant à la société civile, elle élargit la notion d’égalité en y intégrant l’accès aux protections menstruelles, comme une évidence du progrès social.

Tant que la précarité menstruelle demeure, elle rappelle, mois après mois, que l’égalité ne se décrète pas : elle se construit, au prix de combats quotidiens. Qui osera, demain, laisser cette question sans réponse ?

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